« Il n'est pas simple pour un neurotypique de savoir distinguer les effets sur l'autiste de l'action de jouer d’un instrument et de celle d’écouter de la musique.
Écouter de la musique, c'est accueillir une harmonie cohérente venue de l'extérieur. C'est agréable. Ça fait du bien. Ça donne le goût de bouger pour danser, par exemple. Après avoir entendu un air de musique, beaucoup d'autistes arrivent à le reproduire de manière quasi parfaite. C’est du par cœur. C’est perceptif.
Jouer d'un instrument sollicite les émotions et la mise en action. La personne qui joue est plus sollicitée dans tout son corps. Le fait de jouer agit sur un endroit différent du cerveau que d'entendre jouer de la musique. ·Quand la pratique d'un instrument ne dépasse pas le perceptif, la musique produite est plus mécanique, mais dès que le jeu est intégré, elle devient plus fluide. »
Brigitte Harisson (créatrice de SACCADE)